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CABINET

Notre cabinet se situe à quelques pas du Palais de justice d’Anvers. Cet édifice singulier, qui nourrit tant d’images et d’interprétations, fait partie de notre horizon quotidien. Nous en proposons ici une réflexion sur la manière dont l’architecture et le droit se rejoignent.


À qui s’avance vers le Palais de justice d’Anvers, la ville semble s’ouvrir à l’Escaut et, par-delà, au vaste monde. L’architecte y a inscrit un geste de lumière et de souffle : des façades transparentes où le jour circule librement, des toits dressés qui se déploient tels des voiles gonflées par le vent. Promesse d’ouverture, signe d’une justice qui ne se retranche plus derrière des bastions clos, mais qui se veut visible, offerte, accessible.

Mais le regard du passant n’est pas toujours celui du concepteur. Là où certains discernent des voiles, emblèmes de liberté et de voyage, d’autres croient reconnaître des ailerons de requin, silhouettes inquiétantes surgies d’une mer sombre. Cette lecture n’éclaire pas la justice en tant que telle : elle révèle seulement la manière dont l’architecture peut être investie par l’imaginaire collectif.

Ainsi en va-t-il des édifices qui abritent les institutions : ils condensent à la fois l’intention première et la multiplicité des projections que les citoyens y déposent. Comme le palais oscille entre légèreté et gravité, ainsi le droit se lit, lui aussi, dans la tension entre espérance et expérience.

Le Palais de justice rappelle que l’architecture n’est jamais muette : elle parle, elle suggère, elle trouble. Elle se fait métaphore de pierre et de verre, et non verdict. Car la justice demeure une réalité vivante, portée par le labeur de tous ceux qui y prennent part – magistrats, avocats, greffiers, collaborateurs – et surtout par la confiance des citoyens qui y cherchent et défendent leurs droits.


Comme l’albatros de Baudelaire, majestueux dans les airs mais maladroit au sol, le Palais oscille entre idéal et pesanteur. Vu de loin, ses toits s’élancent comme des voiles vers l’horizon ; vus de près, ils deviennent des ailerons rigides, lourds, presque menaçants. Ainsi l’édifice partage le destin de l’oiseau-poète : conçu pour incarner la transparence et la lumière, il rappelle en même temps la difficulté de traduire l’idéal dans le réel.


Cette réflexion peut être lue comme une allégorie de l’État de droit. De même que le Palais de justice oscille entre légèreté et gravité, l’État de droit se meut sans cesse entre promesse et limite : entre l’idéal élevé d’ouverture et d’égalité et la réalité rétive des institutions, des procédures et des perceptions humaines. Ainsi l’édifice devient-il le miroir de l’État de droit lui-même : à la fois élevé et fragile, transparent et chargé, toujours en devenir.

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Jos Smolderenstraat 65

2000 Antwerpen

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